L’étude des évolutions technologiques peut se révéler un moyen privilégié de s’ouvrir au monde et d’en mieux comprendre les enjeux. Cette démarche suppose que l’on s’interroge sur les articulations entre les modes de création, de diffusion et de réception des productions humaines. Il s’agit de mettre en évidence les relations entre l’histoire des idées, des arts, des savoirs et des techniques, pour en souligner à la fois les points communs, les singularités et les interactions.

Inventions, découvertes et réalisations ne peuvent pas être envisagées seulement en référence à la réponse et à la solution apportée à un besoin, ni même aux seules fonctions qu’elles assurent. Elles ne peuvent en somme être réduites à leur caractère d’utilité. Les motivations des hommes à connaître le monde et à le transformer sont profondes et complexes. La simple volonté de résoudre des problèmes ne peut pas être présentée comme seul moteur de l’activité scientifique et technique.

Les objets techniques sont « pleins » d’humanité, porteurs d’aspirations profondes. Pour les comprendre vraiment, il faut faire appel à la raison, mais aussi à l’émotion et à la sensibilité.

L’histoire des arts permet aux élèves de se réapproprier ces dimensions que le caractère industriel de la production et le marketing exacerbé n’ont pas fait disparaître mais ont rendu trop peu visibles. Il faut donc leur permettre d’envisager et d’explorer ce qu’ « Arts » et « Techniques » ont en commun.

Cette approche, soulignant la dimension culturelle de la technique et proposant de la considérer comme un « art » à part entière, participe des messages permettant d’élargir et diversifier le public susceptible de choisir la voie technologique à l’issue de la classe de seconde.